CONNAISSANCE DES ODONATES

Le Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne a une responsabilité forte dans la préservation de plusieurs espèces d’odonates, en particulier la Leucorrhine douteuse, la Cordulie arctique et l’Agrion à lunules... Des insectes mystérieux et souvent élégants, à préserver.

Le Syndicat mixte du Parc mène régulièrement des actions pour les identifier et contribuer aux plans d'actions visant leur préservation.

Le Parc des Volcans d’Auvergne accueille une grande partie des stations Auvergnates pour la Leucorrhine douteuse et la Cordulie arctique. Ces deux espèces sont caractéristiques des milieux tourbeux d’altitude dans le Massif Central. Quant à l’Agrion à lunules, l’espèce, très rare en France, est présente uniquement dans le Massif central et la majorité des stations connues se localisent sur le territoire du Parc des Volcans d'Auvergne. Cette espèce est typique des mares, étangs et tourbières de moyenne montagne.

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Etudier pour préserver

Soumises à de multiples pressions (dégradation de zones humides, de la qualité de l’eau, changement climatique…), ces espèces dites "prioritaires" font l'objet de la déclinaison auvergnate du Plan National d’Action en faveur des Odonates auquel participe activement le Syndicat mixte du Parc : les études conduites par le Syndicat mixte du Parc avec l'aide de partenaires techniques et financiers ont permis de construire une stratégie de préservation partagée avec le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne (CEN Auvergne) et de mener notamment deux grands types d’actions lancés en 2017 :

la maîtrise foncière ou d’usage des stations les plus importantes pour ces espèces. Mené par le CEN Auvergne, ce travail porte ses fruits avec l’acquisition de parcelles sur des tourbières disposant d'un fort enjeu écologique (comme l'achat de 4 parcelles sur la tourbière des Vergnes des Ouls à Lanobre et achat de la tourbière de la Rodde à Condat)
la réalisation de travaux. Sur quelques sites, le Syndicat mixte du Parc a porté des études ayant abouti à proposer la réalisation de travaux (mise en défens de mares, rajeunissement d’anciennes fosses de tourbage…) évalués et dimensionnés de manière à ne pas impacter le fonctionnement des milieux naturels fragiles concernés ni d’autres espèces rares

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L’Agrion à Lunules

Une étude menée par le Syndicat mixte du Parc en 2013 - 2015 avait pour but est de préciser la répartition et d’améliorer les connaissances sur cette espèce, plus particulièrement concernant son habitat naturel.

En premier lieu, un inventaire précis de l''Agrion à Lunules a été réalisé sur le secteur du Parc qui concentre la plus grande partie de cette espèce : le Cézallier et les Monts Dore. Il s'agissait de définir les exigences écologiques et les milieux de vie de cette odonate.

Une deuxième phase de travail s'est ensuite appuyée sur une technique originale : la CMR ou "Capture, Marquage, Recapture" : elle consiste à capturer temporairement au filet tous les individus observés sur un site, à les marquer à l’aide d’un feutre puis à les relâcher. Les jours suivants, une partie des individus marqués est retrouvée, ce qui permet d’estimer leurs déplacements entre les zones humides.

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Des actions pour préserver ces espèces

Notamment dans le cadre de la gestion de 18 sites naturels remarquables du territoire, avec l'appui de partenaires, le Syndicat mixte du Parc étudie ces espèces à protéger.