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Une biodiversité dans les forêts

À la suite de la déprise agricole qui a favorisé le développement d’une forêt spontanée de feuillus et des plantations de résineux, la forêt occupe une place importante dans la Chaîne des Puys. En fonction de l’altitude, de la qualité des sols et de l’orientation, on y trouve de vastes hêtraies à plus de 900 m, entrecoupées de grandes sapinières.

Parmi les oiseaux remarquables, la Chouette de Tengmalm est une espace rare, en déclin au niveau national, qui bénéficie d'une protection à l'échelle de l'Europe ; elle occupe les vieilles forêts mixtes ; elle y trouve des loges de Pic noir où nicher et se reproduire. Les forêts constituées majoritairement de hêtres, d’épicéas et de sapins constituent un milieu favorable pour ces espèces. Elles représentent une superficie d’environ 10 000 ha dans la Chaîne des Puys - faille de Limagne.

Plus bas, l’étage collinéen est le domaine du Chêne sessile ou pédonculé, ainsi que du pin sylvestre avec, le long de la faille, mais aussi de très nombreux châtaigniers et robiniers faux acacias (qui se sont développés avec l’essor de la viticulture au XIXe  siècle). Ces espaces boisés accueillent une grande diversité faunistique et floristique favorisée par la tranquillité de ces milieux souvent très escarpés et peu accessibles. Certaines de ces espèces sont remarquables et nécessitent d’être préservées. 

La Genette y est parfois observée et la présence du chat forestier soupçonnée.

Les chauves-souris sont très bien représentées avec de nombreuses espèces rares et menacées à l’échelle européenne. Les cavités creusées pour extraire la pierre de Volvic sont devenues des sites d’hivernage majeurs de l’Auvergne. Les vieux arbres creux sont aussi utilisés comme gîtes de reproduction.

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Suivis et sensibilisation

Le Syndicat mixte du Parc assure un suivi de la biodiversité dans la Chaîne des Puys - faille de Limagne depuis de nombreuses années. Cette démarche est poursuivie par l'équipe mutualisée de gestion depuis 2020.

En particulier en faveur des petites chouettes de montagne Tengmalm et Chevêchette, l’étude menée par l'équipe mutualisée de gestion avec différents partenaires (LPO, ONF, CPIE…) vise

à :

1. améliorer et actualiser les connaissances sur leur répartition dans un premier temps,

2. puis, assurer un suivi pour déterminer des densités de populations, un nombre de couples

3. découvrir / prospecter de nouvelles zones de présence.
   

Au vu de la demande en bois toujours croissante, il est primordial de connaître précisément les zones de reproduction et l’évolution des populations de ces espèces. Ces données permettent au Syndicat mixte du Parc, avec le soutien de l’ONF et du CRPF, de proposer des mesures opérationnelles de préservation des milieux et des espèces (Pic noir, Chouette de Tengmalm, chiroptères…), notamment des pratiques adaptées de gestion des forêts.

Concrètement, chaque année, est donc dressé un bilan de la présence de ces espèces : avec les acteurs forestiers, comme l’Office National des Forêts, sont recherchés des arbres à loges : les loges de Pic noir sont celles majoritairement utilisées par la Tengmalm pour la reproduction, tandis que la Chevêchette utilisera préférentiellement celles de pic épeiche.

Ces dernières années, les écoutes ont permis de localiser plus d'une dizaine de sites différents de reproduction probable.