Parc des Volcans d'Auvergne
- 19 juil.
Parc des Volcans d'Auvergne
- 6 juil.
Parc des Volcans d'Auvergne
- 22 mai
Parc des Volcans d'Auvergne
- 16 oct. 2023
© L-Pont SMPNRVA
Protéger, gérer et faire découvrir, telles sont les trois missions de la Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle gérée par le Syndicat mixte du Parc des Volcans d'Auvergne.
Située au cœur des estives du Cézallier à 1 200 m d’altitude, cette réserve protège un complexe de 4 tourbières et un lac situés de part et d’autre du village de La Godivelle. À voir !
Jocelyne Mansana, maire de La Godivelle et membre du Bureau syndical du Parc, présente la commune de La Godivelle qui accueille depuis 1975 la Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle.
Pour maintenir le caractère exceptionnel de la réserve, le Syndicat mixte du Parc met en œuvre un plan de gestion visant les objectifs suivants :
maintenir les milieux naturels tourbeux et aquatiques à fort enjeu en luttant contre le phénomène d’eutrophisation
favoriser la biodiversité typique des zones humides du Cézallier : papillons, libellules, oiseaux, flore, mousses…
assurer l'intégrité de la réserve par la surveillance et l'éradication des espèces exotiques envahissantes
faire connaître ses activités scientifiques, sa gestion conservatoire, son rôle comme acteur de développement territorial.
Suite à l’extension de la réserve naturelle en 2020, un nouveau plan de gestion 2023-2027 permettra d’intégrer les changements observés afin de préserver le paysage et les écosystèmes remarquables des Sagnes de La Godivelle.
Le fluteau nageant et ses fleurs blanches
© L-Belenguier SMPNRVA
Créée à l'origine pour sa richesse en oiseaux, la Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle est aujourd'hui connue pour la grande valeur et la forte biodiversité de son écosystème tout entier. Le site abrite une grande diversité d'habitats : des herbiers aquatiques sur les rives du Lac-d'En-Bas, des bas marais et marais de transition au niveau du tremblant du lac, des communautés de tourbières hautes, de larges étendues de mégaphorbiaies et prairies hygrophiles, des formations arborées.
La réserve est donc un lieu privilégié d’études pour mieux connaître cette biodiversité. Ainsi, de nombreux inventaires sont réalisés avec le concours d'experts et le soutien de partenaires financiers.
Inventaire des espèces floristiques présentes sur la tourbière du Lac-d'en-Bas © L-Pont SMPNRVA
Un nouveau diagnostic est également engagé afin de mieux comprendre le fonctionnement des tourbières : des milieux naturels complexes, aussi bien régis par des processus écologiques internes que dépendants des flux du bassin versant. En effet, pour les conserver, le gestionnaire a besoin de nombreuses informations sur le relief, le type de sols et la nature des tourbes, la circulation de l’eau et les variations saisonnières, la répartition des plantes…
La réserve naturelle est étroitement dépendante de la qualité des eaux du lac et du bassin versant, en amont. Pourtant, un phénomène d’eutrophisation est observé depuis quelques années : un déséquilibre écologique lié à l’excès d’azote et de phosphore qui conduit à une tendance d’uniformisation de la végétation au détriment d’habitats spécifiques, pauvres en nutriments (oligotrophes).
Cet apport excessif en nutriments est lié à l’évolution des pratiques d’élevage : surfertilisation, augmentation des troupeaux, érosion des sols. La surélévation du niveau du lac, en inondant le tremblant par des eaux plus riches, accentue ce phénomène.
Pour y remédier, l’équipe du Syndicat mixte du Parc mène plusieurs démarches sont donc menées pour venir en appui aux agriculteurs afin de réduire ces apports sur le bassin versant, dont des travaux de fauche réalisés depuis 2018.
Par ailleurs, les boisements de feuillus s'étaient fortement étendus sur la tourbière du Lac-d’en-Bas depuis une cinquantaine d’années et avaient progressivement colonisé l’arrière du tremblant pour former un arc boisé.
En 2018-2019, une opération ciblée a été mise en œuvre pour limiter leur progression sur les milieux tourbeux à fort enjeu patrimonial et ainsi conserver les communautés végétales typiques et leurs cortèges associés : les bouleaux les plus jeunes (tronc de diamètre inférieur à 7 cm) ont été arrachés manuellement lorsque que c’était possible ou à l’aide d’un treuil thermique installé en marge de la zone d’intervention sur un secteur non sensible. Au total,
. sur l’unité alcaline, 187 bouleaux ont été enlevés et 40 ont été écorcés
. sur le haut-marais, 205 bouleaux ont été arrachés et une vingtaine ont été écorcés.
Le classement en réserve naturelle permet non seulement de protéger le patrimoine naturel, mais aussi d’en faire un objet de développement territorial et de pédagogie, les tourbières de La Godivelle disposent de patrimoines précieux qui méritent d’être connus.
Pour ce faire,
la Maison de la Nature et du Cézallier, dans le village de La Godivelle, propose un espace de découverte sur la Réserve naturelle : ouvert en juillet-août tous les après-midis sauf le lundi
le sentier du Lac d’en-Bas et la boucle de randonnée de Jassy permettent de découvrir les paysages de la Réserve naturelle et son patrimoine exceptionnel : accessible toute l’année, en autonomie
des animations et visites guidées des tourbières sont proposées chaque été au public : voir le programme des animations estivales
des visites peuvent être organisées sur demande pour les scolaires et les groupes, au printemps et à l’automne : consulter contact@reservegodivelle-jaquette.fr
/!\ pour des raisons de sécurité et de fragilité des milieux naturels, l’accès au sentier sur pilotis n’est possible que dans le cadre des visites guidées.
Sortie nature dans les tourbières
© L-Pont SMPNRVA
Au sein des actualités du Parc, retrouvez le détail de certaines actions menées pour la Réserve naturelle des Sagnes de La Godivelle :
Lionel Pont
Conservateur de la réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle
04 73 71 78 12 I 06 82 72 77 67
lpont@parcdesvolcans.fr