
© W
RECHERCHER DANS LE SITE
À l'aide de mots clés, trouvez de nombreuses informations dans le présent site Internet du Parc...
272 résultats trouvés avec une recherche vide
- Tout savoir sur la Sumène avec Valette TV !
Les élèves de Valette nous présentent la "Sumène" au moyen d'un reportage télévisé... Mêlant découverte de l'environnement et éducation artistique, cette action s'inscrit dans le projet "La biodiversité à la porte de l'école" proposé par le Parc. Dans le cadre de la gestion d'espaces naturels remarquables et fragiles du territoire et de ses missions d’information et d’éducation du public, le Syndicat mixte du Parc sensibilise les habitants, en particulier les scolaires, pour les informer sur les caractéristiques et valeurs écologiques, éducatives et touristiques de ces sites et leur faire découvrir les actions de protection, gestion et mise en valeur de ce patrimoine naturel. Pour cela, il met à disposition le livret pédagogique « Biodiversité » et propose le projet "La biodiversité à la porte de l'école" aux enseignants de deux sites Natura 2000 du territoire : "Zones humides de la région de Riom-ès-Montagnes" et "Monts Dore". Cette année, la classe de CE2/CM1/CM2 de Valette a étudié l'environnement de la Sumène. Retours sur plusieurs temps forts rapportés par Fabienne Michel, responsable et animatrice du projet au sein du Syndicat mixte du Parc. "La première sortie au mois de mars était véritablement une sortie en immersion. Nous nous sommes beaucoup mouillés ! Malgré la pluie, de belles observations ont été réalisées : fleurs de noisetiers, primevères, petites bêtes sur le bord de la Sumène... et une très belle observation de Milan Royal qui tournait au-dessus des têtes des enfants. La seconde sortie s'est déroulée en amont de l'école sur la Sumène où nous avons travaillé en ateliers : "pêchouille" sur la Sumène, observation et dessin des petites bêtes collectées, identification de plantes, de fleurs, de traces et d'indices de la faune... Partagée avec deux classes de l'école de Riom-ès-Montagnes, la troisième sortie s'est déroulée sur l'Estive des Jaleines. Là encore, nous avons fonctionné en ateliers. Nous avons étudié, le matin, le sol, la litière et les arbres de la forêt, les plantes, les traces et indices de la faune et, l'après-midi, à nouveau les petites bêtes aquatiques, la flore des tourbières et insectes/libellules. Enfin, un garde-nature a expliqué son métier, ainsi que le rôle des différents acteurs concernés par la préservation de ce site Natura 2000 ." Le travail de la classe s'est concrétisé par l'importante mobilisation des élèves et de divers partenaires pour la préparation d'un reportage sur la Sumène. Découvrons une restitution de qualité qui met à l'honneur l'engouement des enfants pour leur projet et leur territoire : Une restitution de qualité qui met à l'honneur l'engouement des enfants pour leur projet et leur territoire. Ce projet a été financé par l'Europe :
- Chastreix-Sancy, 93 espèces de papillons de jour
Un inventaire des papillons dans la réserve naturelle dresse un constat positif : 6 espèces à valeur patrimoniale et 2 exceptionnelles... Dans le cadre d'une importante prospection menée sur le terrain, un récent inventaire des papillons de jour et des zygènes (papillons de nuit volant de jour) a mis en évidence 3500 observations réparties sur cinq années. 93 espèces ont été identifiées sur la Réserve naturelle nationale de Chastreix Sancy, soit 58 % des espèces du département et 31 % des espèces françaises, en lien à des pelouses et des prairies riches en fleurs... « C’est une diversité assez forte » souligne Philippe Bachelard, spécialiste des papillons et auteur principal de l’étude. Parmi elles, il y a 8 espèces patrimoniales dont deux sont exceptionnelles et emblématiques du site : l’Apollon, ce grand papillon blanc aux points rouges le rare Moiré lustré, spécifique des milieux rocheux des crêtes du Sancy. La majorité des espèces (92 %) vit dans les milieux ouverts, prairies, pelouses, prairies humides, lisières et landes. Très peu vivent dans les boisements (8 %). « Les populations de la réserve sont globalement en bon état » indique le spécialiste et, ce, grâce à des milieux ouverts eux aussi en assez bon état, c’est-à-dire à la végétation fleurie et diverse. Cette faune est essentiellement originaire des zones froides (alpine, boréale, Eurasie…). Les deux principales perspectives sont de veiller au maintien des pelouses et prairies en bon état écologique et de suivre l’évolution des espèces patrimoniales. Philippe Bachelard estime cependant que «la principale menace consiste dans le réchauffement climatique, qui a déjà fragilisé certaines populations et qui pourrait, dans un avenir proche en faire disparaître, comme par exemple l’Apollon». Pour en savoir : fiche de synthèse de l’étude. Étude financée par l’Union européenne (FEDER) et le Ministère de la transition écologique et solidaire.
- Transhumance au Rocher de la Jaquette
A l'occasion des 40 ans de la Réserve naturelle de la Jaquette, tous les habitants sont conviés à participer à la transhumance des brebis, le samedi 14 mai. Départ à 8h d'Ardes-sur-Couze (lieu-dit Bonmorin), étape au pont de la Rodade vers 11h30 et arrivée au rocher de la Jaquette vers 12h30. Chaque année, un troupeau de brebis du GAEC Lou Pastre monte en estive sur la Réserve naturelle dans le cadre d’une gestion éco-pastorale. L’objectif est de limiter l’embroussaillement des coteaux secs et ainsi favoriser les plantes et insectes des milieux ouverts. Ouvert à tous, gratuit. La Réserve naturelle nationale du Rocher de la Jaquette Le patrimoine naturel remarquable du rocher de la Jaquette (situé dans la vallée de Rentières, en bordure du plateau du Cézallier, sur la commune de Mazoires, dans le Puy-de-Dôme) a été reconnu d’une importance nationale par la création d’une réserve naturelle nationale en 1976. C’est une des réserves naturelles nationales les plus anciennes de France. Après 35 années de gestion par la Société pour l’Étude et la Protection de la Nature dans le Massif central (SEPNMC), le Syndicat mixte du Parc des Volcans d’Auvergne en aujourd’hui est le gestionnaire. Le principe d’une réserve naturelle nationale est de protéger à long terme les milieux naturels remarquables et représentatifs du patrimoine naturel français (espèces et écosystèmes rares et fragiles, objets géologiques caractéristiques) par une réglementation spécifique qui est définie par décret ou arrêté ministériel. La France compte aujourd’hui 167 réserves naturelles nationales (dont 4 dans le Puy-de-Dôme et 32 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes). En savoir plus : La Réserve naturelle nationale du Rocher de la Jaquette
- Les forêts du Falgoux, une richesse écologique
On le sait, la forêt remplit des fonctions écologiques importantes qui doivent intégrées son mode d'exploitation. La biodiversité des forêts du Falgoux témoigne d’une gestion durable de ces milieux... Composante majeure du patrimoine naturel du Parc des Volcans d’Auvergne, la forêt constitue une ressource aux multiples facettes dépendantes de l’action de l’Homme. Outre ses dimensions économiques, paysagères et culturelles, elle permet de régulariser le régime des eaux, lutter contre l’érosion, stocker du carbone… Sa fonction écologique est tout aussi importante et requiert une attention toute particulière. Si elle se compose d'une multitude de milieux naturels, la forêt peut abriter une faune et d'une flore variée et servir de refuges à de nombreuses espèces, parfois d'intérêt majeur comme le Pic noir ou la Chouette de Tengmalm. Ce qui favorise la biodiversité en forêt ? La diversité de ses essences, les étages de la végétation, mais il faut compter également sur la présence de : bois mort, car 25% des espèces forestières en dépendent vieux arbres de gros diamètre, faisant aussi le bonheur des pics, chouettes et chauve-souris qui viennent y habiter... et de toute une faune et une flore moins connue comme des insectes décomposeurs du bois, des mousses et des champignons. Certaines de ces espèces sont devenues rares ; il importe de les protéger. micro-habitats utilisés par une faune diversifiée : cavité de pics, plage sans écorce, cavité à terreau, fente ou écorce décollée, coulée de sève fraîche, bois mort dans houppier, cavité remplie d’eau. Les forêts du Falgoux Ces dernières années, dans le cadre de la gestion de sites naturels d’intérêt européen (Natura 2000), le Syndicat mixte du Parc œuvre aux côtés de gestionnaires et propriétaires forestiers pour mieux intégrer la biodiversité à la gestion de boisements du territoire. En 2017, l’identification des forêts matures à haute valeur écologique initiée sur les sites Natura 2000 des Monts du Cantal a mis en évidence des premiers résultats prometteurs pour la commune du Falgoux. La démarche menée consiste notamment en la réalisation d’observation sur le terrain d’un ensemble d’indicateurs, comme ceux présentés ci-dessus. Avec l’appui de l’Office National des Forêts, les gardes nature du Syndicat mixte du Parc, réalisent ces relevés de terrain. Les résultats de ce type d’étude menée au Falgoux soulignent de façon générale l’intérêt écologique des forêts dont la commune est propriétaire : même si une proportion importante de la forêt est exploitée, on observe toutefois de très belles zones riches en gros arbres, bois mort et micro-habitats propices à la présence de nombreuses espèces. Une fois présentés à la commune et l’Office National des Forêts, ces éléments de diagnostic vont pouvoir être pris en compte dans la gestion forestière de ces boisements. La préservation de cette diversité du vivant passera par certaines préconisations comme préserver des ilots de non intervention ou de vieillissement des peuplements, maintenir du bois mort sur pied et au sol… La gestion de sites au titre de Natura 2000 boisés permet ainsi, via des contrats forestiers, de soutenir des pratiques durables respectueuses de la biodiversité.
- 200 agriculteurs engagés sur le Parc dans des contrats agri-environnementaux
Depuis 2015, 6 agents du Syndicat mixte du Parc contribuent à l’accompagnement des agriculteurs dans la contractualisation de Mesures Agri-Environnementales et Climatiques concernant plus de 15.000 hectares. Sur les tourbières et zones humides du nord Cantal, les monts Dores et du Cantal, les lacs et tourbières du Cézallier, la Chaine des Puys et les Sources de la Dordogne / Sancy / Artense, plus de 800 agriculteurs étaient éligibles pour un contrat de 5 ans. Au final, 227 exploitations agricoles ont choisi de s’engager dans des cahiers des charges respectueux de l’environnement sur plus 15.000 ha de surface agricole (soit 55% de la surface éligible) : sur ces sites Natura 2000, ces contrats territoriaux concernent la ressource en eau et les estives collectives attenantes, la majorité de leurs engagements portent donc sur la gestion pastorale et l’adaptation des pratiques à la sensibilité des milieux, des espèces et de l’eau. Pour cela, agriculteurs et agents du Syndicat mixte du Parc ont échangé et se sont accordés en fonction des lieux sur diverses solutions : mise en place d'un pâturage tournant (avec des parties pâturées à un moment et d’autres ultérieurement) déplacement d'une pierre à sel sur un secteur moins sensible moins de bêtes à un moment donné mise en défens d'une zone humide, d'un ruisseau, d'une source, au moins temporairement fauche ou pâturage tardif réouverture d'une partie de l'espace s’enfrichant ... Certains de ces engagements sont consignés dans un plan de gestion pastoral. D’autres exploitations se sont également engagées dans une mesure de réduction de la fertilisation ou dans une mesure "Prairies fleuries" qui consiste à retrouver 4 plantes au moins (sur une liste prédéfinie) chaque année sur la parcelle (ce qui suppose un bon équilibre agroécologique assuré par l’agriculteur). En contre-partie, ces 227 exploitations se verront rétribuées financièrement par l’Europe, l’Etat et les Agences de l’Eau, sur 5 ans, pour un montant global de 6 millions d’euros (6.149.730 € pour 15.255 ha).
- Une tourbière pleine de libellules à Chastreix-Sancy
Depuis 2011, la tourbière et le ruisseau de Rimat dans la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy font l’objet d’un "Suivi Temporel des Libellules". Dans le cadre d’un protocole national, le suivi mené dans le Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy réalisé a permis d'inventorier au total 23 espèces de libellules, avec en moyenne 16 vues chaque année. Cinq espèces dominent largement le peuplement, avec des effectifs assez importants (supérieurs à 50 individus). Il s’agit d’espèces communes, comme le Caloptéryx vierge, une demoiselle aux ailes bleues foncées, typique des ruisseaux de montagne. La majorité des espèces sont régulières, vues tous les ans ou presque, en faibles effectifs (de 1 à 50 individus). Ce groupe comprend aussi des espèces plus rares, inscrites en liste rouge régionale ou nationale. Il s’agit, pour la plupart, d’espèces typiques des tourbières, comme, par exemple, la Leucorrhine douteuse ou l’Agrion hastée qui sont vues tous les ans avec quelques individus. Enfin, il existe un troisième cortège d’espèces, celui des visiteurs. En effet, 6 espèces n’ont été vues qu’une fois en sept ans. Il s’agit d’individus en prospection, à la recherche de site de reproduction. A l’issue de ces 7 années de suivi, le peuplement de libellules de ce ruisseau et de cette tourbière est bien connu et caractérisé. Il se remarque surtout par un cortège d’espèces rares, typiques des tourbières, régulières mais aux effectifs modestes. La richesse et la diversité en espèces traduit un peuplement et des milieux naturels de qualité. Le suivi à long terme de ces libellules permettra de vérifier la conservation du bon état de ce groupe faunistique et des milieux naturels.
- Le Parc veille sur ses libellules et demoiselles rares
Le Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne a une responsabilité forte dans la préservation de plusieurs espèces d’odonates, en particulier la Leucorrhine douteuse, la Cordulie arctique et l’Agrion à lunules. Après une phase d’étude, les premières actions de préservation sont réalisées. Le territoire accueille en effet une grande partie des stations Auvergnates pour la Leucorrhine douteuse et la Cordulie arctique. Ces deux espèces sont caractéristiques des milieux tourbeux d’altitude dans le Massif Central. Quant à l’Agrion à lunules, l’espèce, très rare en France, est présente uniquement dans le Massif central et la majorité des stations connues se localisent sur le territoire du Parc des Volcans. Cette espèce est typique des mares, étangs et tourbières de moyenne montagne. Ces trois espèces font partie des « espèces prioritaires » de la déclinaison Auvergnate du Plan National d’Action en faveur des Odonates, animé par le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne. La charte du Parc intègre l’engagement d’agir en faveur de la conservation des espèces remarquables de son territoire. Deux objectifs opérationnels soulignent cet engagement : améliorer et structurer la connaissance des espèces et des milieux naturels terrestre et aquatique développer une politique active en faveur des espèces à enjeux De 2013 à 2015, le Syndicat mixte du Parc a ainsi réalisé des inventaires et études spécifiques d’amélioration des connaissances sur ces espèces patrimoniales. Ils ont permis de construire une stratégie de préservation partagée avec le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne. Deux grands types d’actions ont été lancés en 2017 : la concertation et maîtrise foncière ou d’usage sur les stations les plus importantes pour ces espèces. Ce travail mené par le CEN Auvergne porte ses premiers fruits avec l’acquisition de parcelles sur des tourbières avec un fort enjeu écologique (par exemple : achat de 4 parcelles sur la tourbière des Vergnes des Ouls à Lanobre et achat de la tourbière de la Rodde à Condat). la réalisation de travaux, nécessitant une étude préalable de faisabilité. Ce travail a été mené par le Syndicat mixte et a abouti à proposer la réalisation de travaux sur quelques sites. Ces travaux (mise en défens de mares, rajeunissement d’anciennes fosses de tourbage…) ont été évalués etdimensionnés de manière à ne pas impacter le fonctionnement des milieux naturels fragiles concernés ni d’autres espèces rares. De la connaissance à la préservation, le Syndicat mixte du Parc a travaillé avec le CEN Auvergne à la préservation de ces espèces vivant entre eau et ciel, emblèmes du patrimoine naturel exceptionnel du territoire. Leur situation reste pourtant fragile et soumise à de multiples pressions (dégradation des zones humides, de la qualité de l’eau, changement climatique…) et rappelle que leur présence constitue un indicateur de la capacité à intégrer la préservation de la biodiversité des activités et de la gestion du territoire. L’opération « actions en faveur des odonates patrimoniaux sur le Parc des Volcans d’Auvergne » est cofinancée par l’Union Européenne dans le cadre du FEDER.
- Favoriser une forêt plus naturelle à Égliseneuve-d'Entraigues
Le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Auvergne et le Syndicat mixte du Parc ont engagé des travaux pour convertir une plantation artificielle d’épicéas en une forêt plus naturelle sur le bassin versant de la tourbière de Sougeat-la-Souze. A Égliseneuve-d’Entraigues (63), à proximité du lac Chauvet, le Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne et le Syndicat mixte du Parc des Volcans d’Auvergne possèdent ensemble un site de 34 hectares : la tourbière de Sougeat-la-Souze. La richesse écologique de cette tourbière lui a valu d’être intégrée au site Natura 2000 * « Artense » dont le Syndicat mixte du Parc est animateur, et d’être classée en Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope. Cette tourbière est nichée au cœur d’un bassin versant majoritairement boisé et est localisée en tête de bassin versant (les eaux sortant de la tourbière rejoignent la Rhue puis la Dordogne). Les boisements présents autour de la tourbière sont composés essentiellement d’épicéas, plantés par l’homme dans les années 60. Homogènes, ces plantations sont peu accueillantes pour la biodiversité. Au sein de ces peuplements artificiels, de rares hêtres et sapins sont présents, ainsi que quelques vallons humides issus de sources alimentant la tourbière. Des travaux ont ainsi été engagés sur les plantations d’épicéas afin d’enclencher une conversion de ces boisements artificiels vers le peuplement naturel qui devrait être présent : la hêtraie-sapinière. En s’appuyant sur les hêtres présents de manière dispersée et les zones humides, les travaux lancés privilégient une transformation progressive. Une approche en douceur qui permet le maintien d’un couvert forestier durant cette phase de transition vers la hêtraie-sapinière, afin de ne pas fragiliser ces milieux et sols sensibles. En pratique, les travaux ont lieu cet été 2017 (de juillet à septembre), sur une surface de 12 hectares. 5 zones distinctes ont été identifiées au sein de ces 12 ha en fonction du couvert forestier actuel et de la sensibilité des milieux. Sur chacune d’entre elles des travaux adaptés sont mis en œuvre afin de favoriser la régénération naturelle du hêtre et du sapin, tout en intégrant la sensibilité du milieu (notamment les milieux humides). Globalement, les hêtres et les sapins en place sont maintenus et favorisés. Les chandelles, arbres morts sur pied ou au sol et les rémanents sont laissés sur place. Les zones humides ne sont pas exploitées et sont matérialisées au préalable pour les préserver de l’impact du passage d’engins. Les secteurs forestiers les plus proches des zones humides et de la tourbière sont exploités par un bucheron. Les arbres sont ensuite évacués par câble pour éviter le tassement des sols dans ces secteurs et la modification des écoulements de l’eau. De plus, afin de préserver les sols, les travaux sont suspendus lorsque les conditions le nécessitent (pluies, orages, sols humides…). Ces travaux constituent une opération blanche pour le Conservatoire et le Syndicat mixte du Parc : les produits issus des coupes financent l’opération. Les débouchés identifiés pour les produits issus de l’exploitation sont la production de poteaux, de palettes… Une fois cette première phase de travaux terminée, des suivis naturalistes sont prévus tous les 3 à 5 ans, pour surveiller la dynamique de la végétation (relevé floristique) et l’apparition naturelle des hêtres et des sapins. Une opération également menée pour démontrer la faisabilité technique et financière de tels travaux de conversion sur des peuplements artificiels. Cette problématique constitue un enjeu fort sur le Parc. Natura 2000 ? C'est un réseau de site naturel situé en Europe et identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. L'objectif de la gestion de ces sites est de maintenir - voire de restaurer - dans un bon état de conservation, les espèces et les habitats d’intérêt communautaire en conciliant les usages socio-économiques avec cet objectif. Un arrêté Préfectoral de Protection de Biotope ? Les arrêtés préfectoraux de protection de biotope (lieux de vie essentiels à la survie de certaines espèces) ont pour objectif de prévenir, par des mesures réglementaires spécifiques de préservation de leurs biotopes, la disparition d’espèces protégées.
- Des cours d’eau "en bon état" écologique à Chastreix Sancy
Afin de connaître la qualité des milieux aquatiques de la Réserve naturelle Chastreix Sancy, le Syndicat mixte du Parc a commandé un inventaire des insectes de la réserve naturelle. La Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy dispose de plus de 70 km de cours d’eau en tête de bassin versant, dans un contexte de moyenne montagne, là où la Dordogne prend ses sources . C'est à l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE) que le Syndicat mixte du Parc a confié la réalisation d'un inventaire des insectes aquatiques de la réserve afin d'évaluer la qualité des milieux aquatiques. 30 journées de prospection ont permis de recenser 62 points de collecte de 3 ordres d’insectes (aquatiques, éphémères, plécoptères et trichoptères) qui présentent de fortes valeurs bioindicatrices, à la base de protocoles d’évaluation biologique de qualité des eaux et des milieux naturels. Les chiffres clés des résultats sur la biodiversité Plus de 1000 observations et plus de 4000 spécimens identifiés 134 espèces d’insectes aquatiques dont 15 éphémères, 36 plécoptères et 83 trichoptères 24 espèces patrimoniales (rares à très rares) 9 espèces endémiques du Massif central 7 nouvelles espèces pour le département du Puy-de-Dôme 1 nouvelle espèce pour la région Auvergne Et probablement 1 nouvelle espèce pour la France (à confirmer). Le saviez vous ? Drusus ferdes est un petit trichoptère, qui a été découvert et décrit uniquement en 2015, à partir d’individus trouvés dans la réserve naturelle voisine de Chaudefour. Cette nouvelle espèce pour le monde est spécifique au Massif central. Sur Chastreix-Sancy, elle est présente dans plusieurs ruisseaux et ruisselets, et parfois en abondance. Seuls les adultes sont identifiables, la larve n’a pas encore été décrite; elle est proche de celle en photo ci-contre. Des milieux aquatiques de bonne qualité Cette microfaune aquatique apparait riche et diversifiée. Typique des sources et des ruisseaux d’altitude de tête de bassin versant des moyennes montagnes, elle comporte des espèces des eaux froides très oxygénées. Celles, caractéristiques de milieux naturels non perturbés et non pollués, sont bien présentes et parfois en abondance. Ce bon état des peuplements d’insectes reflète un bon état des milieux aquatiques, malgré quelques détériorations ponctuelles. Des sondages menés légèrement à l’aval de la réserve naturelle montrent un changement de composition, avec des insectes aquatiques différents. Ce constat positif a été prouvé par la forte et rapide colonisation des insectes aquatiques sur un ruisseau restauré récemment et qui était dégradé après 50 années de plantation d’épicéas sur ses rives. On y observe également des espèces typiques des milieux tourbeux. Trois principales perspectives Se dégagent de cette étude 3 objectifs : conserver la bonne qualité actuelle et la gestion extensive actuelle des milieux naturels… réduire la cause de quelques altérations observées, notamment par le retrait localisé du piétinement par le bétail et par l’enlèvement des épicéas identifier quelques stations représentatives et en assurer un suivi sur le long terme. Cette étude a bénéficié d’un financement du ministère de l’Environnement (DREAL Auvergne-Rhône-Alpes) et de l’Agence de l’eau Adour Garonne.
- La Jasione crépue d’Auvergne étudiée dans le Sancy
Pour la 6e année consécutive, les réserves naturelles de Chastreix-Sancy et de la Vallée de Chaudefour ont réalisé le suivi annuel de la Jasione crépue d’Auvergne. Cette jolie fleur des pelouses écorchées d’altitude présente une valeur patrimoniale forte : elle est uniquement présente sur la Commune de Chambon-sur-Lac, entre 1500 m et 1800 m d’altitude. On parle d’une sous-espèce endémique. Pourquoi une telle étude ? Un recueil de données naturalistes anciennes, couplé à de nouvelles prospections sur le terrain, a permis l’identification de 31 stations de jasione crépue d’Auvergne sur les deux réserves naturelles. Depuis 2012, cette espèce très rare et emblématique fait donc l’objet d’un programme de suivi annuel en commun. Sur le long terme, il s’agit d’évaluer l’évolution quantitative, de mieux connaître la biologie et de mesurer les éventuels effets des changements climatiques sur cette plante remarquable. Un nombre important de fleurs en 2017 Chaque année, en août, période de pleine floraison pour cette belle plante, 4 carrés de 2 m² sont recensés entre le col de la Cabane et le Puy Ferrand. Matérialisés par des piquets, leur localisation s’est faite en fonction de paramètres pouvant répondre aux questions initiales : expositions Nord/Sud, zones altérées désormais préservées de la fréquentation et à contrario zones isolées et en bon état, recouvrements des autres végétations. Pour chaque relevé, le nombre de touffes et de fleurs ainsi que les autres espèces présentes sont ainsi inventoriées de façon très précise, pied par pied. Les premiers résultats obtenus démontrent que la situation de l’espèce est stable voire en augmentation. Un ensemble de 213 touffes et 172 fleurs (ou capitules) ont été recensés pour 2017. C’est une belle année pour la Jasione crépue d’Auvergne ! Quelles perspectives ? Le suivi doit se poursuivre sur du long terme pour que les analyses fournissent des conclusions sur l’écologie et l’évolution de la jasione. Pour l’instant, la canalisation des visiteurs sur les sentiers (fils guide, panneaux…), et donc la préservation du piétinement, semble avoir un effet positif sur les effectifs de jasione, mais c’est à confirmer, car il y a une forte variation annuelle des effectifs
- Avec le Parc et l'ONF, Saint-Genès-Champanelle préserve sa biodiversité forestière
La commune de Saint-Genès-Champanelle, l’Office National des Forêts et le Syndicat mixte du Parc se sont réunis le mardi 23 mai dernier afin de matérialiser un îlot de sénescence. D'une surface de 6.2 hectares, cet îlot correspond à une forêt riche en biodiversité et une forêt ancienne. Le marquage de l’îlot permettra de l’identifier pour le préserver de l’exploitation et le laisser évoluer naturellement. Un engagement de la commune... Le 30 mars 2017, la commune de Saint-Genès-Champanelle, en tant que propriétaire foncier et décisionnaire du plan d’aménagement de ses forêts, a officialisé la création d’un îlot de sénescence. Aucune intervention de gestion n’y sera réalisée afin de laisser évoluer naturellement l’écosystème forestier. Cela permettra notamment aux arbres d’accomplir leur cycle complet (de la germination à la décomposition) et aux espèces liées à la présence de bois mort, de pouvoir trouver des refuges au sein du massif forestier. Cette décision répond à la volonté du conseil municipal de faire de sa forêt un support de biodiversité exceptionnel, tout en assurant ses fonctions de production de bois et d’accueil du public. La parole à Roger Gardes, Maire de Saint-Genès-Champanelle et Vice-président du Syndicat mixte du Parc « La Mairie de Saint-Genès Champanelle est très heureuse de disposer d’un ilot de sénescence sur son territoire. C’est un atout pour la commune, un patrimoine à valoriser. Il est aujourd’hui nécessaire d’avoir une vision à long terme des enjeux et pas seulement une vision économique à court terme. L’ilot est une belle parcelle qui correspond aux critères de création d’un ilot de sénescence avec une biodiversité remarquable, des gros arbres, du bois mort… Il contribue à la trame de vieux bois dont la construction doit être poursuivie à l’échelle de la Chaine des Puys et plus largement du Parc des Volcans. Cette action est pleinement inscrite dans la charte du Syndicat mixte du Parc des Volcans d’Auvergne. Je tiens à remercier le Syndicat mixte du Parc et l’ONF pour leur accompagnement dans la démarche. A présent, cet îlot existera pour l’éternité. Les générations futures nous en seront reconnaissantes ». Une proposition de l'Office National des Forêts (ONF) et du Syndicat mixte du Parc L’engagement de la commune, fait suite à un travail commun entre l'ONF et le Syndicat mixte du Parc visant à localiser des forêts intéressantes pour la biodiversité. Les plus remarquables ont fait l’objet de proposition de non intervention auprès des propriétaires publics. Ainsi, à ce jour, plusieurs îlots de sénescence ont été mis en place sur la Chaîne des Puys grâce à ce travail : 1 îlot de 2 ha sur le Puy Chopines (Syndicat Mixte de Gestion Forestière de Volvic Source et Volcans) 1 îlot de 2 ha sur Charbonnières les Varennes (propriété de la commune) 2 îlots d’une surface totale de 12 ha sur les parcelles forestières du Parc des Volcans à Montlosier (propriété du Syndicat mixte du Parc). Une trame de zone sans intervention se met donc en place. Pourquoi un îlot de sénescence ? On estime que 25% de la biodiversité forestière est associée aux vieux bois et aux bois morts. Du fait des interventions anthropiques, de nombreuses composantes du fonctionnement naturel de la forêt tendent à disparaître. Les phases de vieillissement et d’écroulement des arbres sont court-circuitées par la récolte des bois durant la phase de maturité économique. Elles sont pourtant primordiales pour le fonctionnement de l’écosystème et pour de nombreuses espèces, dont celles qui se nourrissent de bois mort. Son volume est limité alors qu’il est source de vie et participe à la santé des forêts, en constituant une phase essentielle du recyclage de la matière et de stockage de carbone, par exemple. Pour préserver cette biodiversité forestière, il est nécessaire de garder des arbres morts ou sénescents dans les peuplements lors des exploitations. L’ONF assure ce travail dans le cadre de la gestion courante des parcelles. Mais il est nécessaire en complément de mettre en place des secteurs où l’homme n’interviendra plus. Ces zones rendues à la naturalité sont appelées « îlots de sénescence ». Toute une faune et une flore spécialisée en profitent. Le Syndicat mixte du Parc accompagne les communes, en collaboration avec l’ONF, notamment pour la mise en place d’îlots de sénescence. Cela se concrétise par une localisation des secteurs forestiers les plus propices à la libre évolution naturelle et à un porter à connaissance commun avec l’Office National des Forêts auprès des collectivités. Cette action s’insère dans l’orientation 3.3 de la charte du Parc « la valorisation de la forêt comme richesse patrimoniale et économiques locale ». Cette dernière prévoit notamment de « promouvoir une gestion des forêts intégrée, innovante et favorisant leur vitalité » ainsi que « promouvoir une gestion environnementale et paysagère des forêts ». L’objectif est la constitution d’une trame d’îlots de sénescence à l’échelle du Parc. Le nombre et la surface des zones forestières sans intervention constitueront un descripteur de territoire utilisé pour évaluer l’action du Syndicat mixte du Parc durant la mise en œuvre de sa charte 2013-2025.
- 2251 espèces identifiées dans la Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy
Le Syndicat mixte du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne a réalisé récemment un bilan de tous les inventaires de faune et de flore menés depuis la création de la réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy en 2007. 2251 espèces identifiées (soit 2406 taxons) dans le cadre de l'étude réalisée au sein de la Réserve naturelle nationale Chastreix Sancy ! C’est un chiffre assez important, probablement l’un des plus importants de la région Auvergne pour un territoire aussi restreint (1895 ha), même s'il reste probablement éloigné de l’importante biodiversité dont dispose véritablement le site. Les plantes sont majoritaires avec 1058 espèces dont 607 espèces de plantes à fleurs et 414 de mousses (bryophytes). La Réserve de Chastreix-Sancy, et plus globalement le massif du Sancy, sont réputés pour être un point chaud de la biodiversité pour les bryophytes (mousses) ! 355 espèces de champignons et de lichens sont actuellement recensées. Les animaux cumulent 838 espèces dont une majorité d’insectes (594 espèces). Au final, ces inventaires ont permis d’ajouter 30 nouvelles espèces pour la région Auvergne et 4 nouvelles espèces pour la France : 2 lichens, 1 champignon et 1 bryophyte (mousse). Toutes ces informations sont regroupées dans une base informatique, qui contient actuellement plus de 20.500 données de faune et de flore. Celles-ci sont également transférées aux systèmes régionaux et nationaux d’inventaire de la biodiversité pour participer à une amélioration globale des connaissances. Localement, ces informations servent de références pour mieux préserver la nature tout en conciliant avec les activités humaines. Plusieurs inventaires sont encore en cours ou programmés dans un proche avenir. Nul doute que les connaissances vont continuer à s’enrichir et permettre une gestion optimisée du territoire.

























